Un post par J. Hernandez, ex-doyen de la Faculté des Géosciences et Environnement de l'université de Lausanne, à l'occasion de la retraite du professeur Hans Rudolf Pfeifer
Ma candidature à un
poste de professeur à l'Institut de Minéralogie et Pétrographie a
été retenue. Je suis invité à visiter l'institut et faire une
leçon. Nous descendons avec Albrecht Steck, le directeur en titre de
l'Institut, au Centre d'Analyse Minérale au niveau 1 de ce qui était
encore le BFSH2 pour rencontrer le professeur responsable de ce
centre Hans Ruedi Pfeifer.
Le Centre m'apparaît
comme une petite fourmilière avec des travaillant étudiants dans
des labos exigus mais bourrés de matériel. J'apprends alors qu'ici
chaque étudiant est formé pour préparer son matériel analysé en
Fluorescence X. Inimaginable dans mon laboratoire parisien d'origine
!
Albrecht frappe à
la porte d'un bureau dont la seule indication est une caricature d'un
monsieur avec un immense sourire accueillant. La porte passée le
professeur Pfeifer m'accueille avec ce grand sourire qui le
caractérise. Son bureau est aux antipodes de ce que je conçois, des
bouquins en colonnes, des piles d'articles dont on se demande comment
elles tiennent. Nous arrivons à dégager une petite place sur une
table pour discuter. Et d'emblée je découvre la convivialité et
l'esprit de groupe d'Hans-Ruedi. Le courant passe aussitôt et je
sens que si je suis retenu j'aurai là une collaboration possible
avec quelqu'un d'efficace. La visite de son laboratoire me confirme
qu'il y a là un laboratoire de qualité, géré par un chercheur
comme je l'ai toujours imaginé.
Engagé à Lausanne,
professeur puis directeur de l'institut puis doyen d'une nouvelle
faculté j'ai gardé la même qualité de contact avec Hans-Ruedi.
Septembre 2003
Ouverture de la
Faculté des Géosciences et Environnement. Je me trompe peut être
mais j'ai eu l'impression lorsque nous nous somme tournés vers
l'environnement que nous ouvrions une porte qu'il attendait depuis
longtemps. J'en veux pour preuve son engagement immédiat, tant en
enseignement qu'en recherche, et il est certainement l'un de ceux qui
a le plus travaillé pour consolider cette orientation fondamentale
de la faculté. Il est vrai qu'il nous avait précédé dans ce
domaine en travaillant sur des problèmes de remédiation et autres
pollutions minières.
Hans Ruedi s'est
engagé totalement dans cette aventure et je lui en suis infiniment
reconnaissant car il est de ceux qui ont permis que cette expérience
réussisse. Pour l'avoir vécue de près, je sais que c'était loin
d'être acquis et c'est grâce à des scientifiques comme lui avec
leur diversifier nos programmes d'enseignement et construire ce bel
instrument de recherche qui vient de fêter se 10 ans en 2013.
Septembre 2013
Il paraît que tu
nous quittes, pas vraiment car je suis sûr que ce blog sera un lien
très fort avec tes amis de la faculté, tes étudiants et va te
permettre de poursuivre une forme d'enseignement. J'espère
contribuer en y laissant mes commentaires à tes articles. Gardes
toujours ton légendaire sourire en écrivant tes chroniques et à
très bientôt…
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